L'utilisation de l'échelle de Braden
Les soins d’hygiène d’un(e) patient(e) concernent son état cutanée et sa capacité à effectuer certaines actions comme s’habiller ou se déshabiller. Le test de l’échelle de Norton à pour objectif de mesurer la dépendance d’un(e) patient(e) d’un point de vue d’hygiène. Plus le score est élevé, plus il(elle) est en bonne santé.
Le test tient compte des éléments suivants :
- des conditions physiques et mentales ;
- de l'activité ;
- de la mobilité ;
- de l’incontinence.
Il existe une autre échelle, appelée l’échelle de Braden. Elle vient compléter cette de Norton, parce qu’elle utilise des critères différents. En effet, l'échelle de Braden est un outil imaginé par Nancy Braden et Barbara Bergstrom, se basant sur des données factuelles afin de prédire le risque de développement d’une plaie de pression ou d’une escarre, des suites d’une hospitalisation. Ainsi, l’échelle de Braden fait partie des soins infirmiers. Un(e) infirmier(ère) peut se référer à l’échelle de Norton ou Braden dans le cadre des soins BSI.
Consultez notre article dédié au traitement infirmier des escarres.
Walter Santé vous propose de télecharger l'échelle de Braden au format PDF, vous permettant une utilisation facile et pratique lors de vos consultations afin d'évaluer les risques d'escarre chez vos patients. Retrouvez au sein de ce PDF un grille d'évaluation à remplir ainsi qu'une description des six critères de l'échelle de Braden.
Les 6 critères de l'échelle de Braden
L’échelle de Braden se base sur 6 critères correspondant à la situation de la personne à risque :
1. La perception sensorielle : la personne est capable de répondre de manière adaptée à l’inconfort provoqué par la pression.
- Complètement limitée : elle n’a aucune réaction à la douleur, due à une diminution de la conscience ou aux effets de sédatifs. Le(La) patient(e) peut aussi présenter une incapacité à sentir la douleur ;
- Très limitée : la personne répond seulement à la douleur, mais ne peut communiquer son inconfort excepté par des plaintes ou de l’agitation ;
- Légèrement diminuée : elle répond aux commandes verbales, mais ne peut pas toujours communiquer son inconfort ou son besoin d’être tourné ;
- Aucune atteinte : elle répond aux commandes verbales et ne montre aucune diminution sensoriel limitant sa capacité à sentir et à exprimer sa douleur.
2. L’humidité : le degré d’humidité auquel est exposée la peau.
- Constamment mouillé : la peau est presque en permanence en contact avec la transpiration, l’urine, etc. ;
- Humide : la peau l’est souvent mais pas toujours. La literie doit être changée régulièrement ;
- Humidité occasionnelle : il arrive que la peau soit humide et un changement de la literie est nécessaire environ une fois par jour ;
- Rarement humide : la peau est généralement sèche et la literie est changée de manière normale.
3. L’activité : le degré d’activité physique.
- Alité : elle reste dans son lit ;
- Confiné au fauteuil : la marche est très limitée et difficulté à supporter son poids ;
- Marche occasionnellement : marche peu durant la journée et sur de petites distances avec ou sans aide ;
- Marche fréquemment : elle marche sans difficulté.
4. La mobilité : la capacité à changer et contrôler la position du corps.
- Complètement immobile : elle ne peut effectuer aucun changement de position du corps seule ;
- Très limitée : elle effectue occasionnellement de légers changements de position du corps seule ;
- Légèrement limitée : elle effectue seule de fréquents petits changements de position du corps et de ses extrémités ;
- Aucune limitation : elle bouge seule sans problème.
5. La nutrition : les habitudes alimentaires ;
- Très pauvre : elle ne mange jamais un repas complet ;
- Probablement inadéquate : elle mange rarement un repas complet et mange en général seulement la moitié des aliments proposés ;
- Adéquate : elle mange plus de la moitié des repas ;
- Excellente : elle mange presque la totalité de chaque repas et ne refuse jamais un repas.
6. La friction et le cisaillement.
- Problème présent : elle nécessite une assistance modérée, voire complète, pour se mobiliser. Elle ne peut pas se relever complètement dans le lit sans glisser sur les draps. Elle glisse fréquemment dans le lit ou le fauteuil, nécessitant de fréquents repositionnements avec une aide. Elle présente de la spasticité, des contractures, ou une agitation provoquant presque constamment des frictions ;
- Problème potentiel : elle nécessite une chaise, des contentions et autres appareillages. Elle garde la plupart du temps une relative bonne position au fauteuil ou au lit, mais elle glisse souvent vers le bas ;
- Aucun problème : elle garde tout le temps une bonne position au lit et au fauteuil.
À partir des critères, l’infirmier(ère) est capable de faire le calcul de l’échelle de Braden.
Vous souhaitez en savoir plus sur la prescription du BSI, ou les soins infirmiers liés au BSI ? Lisez nos articles sur le sujet.
Interpréter le score de l'échelle de Braden
Pour obtenir le score de l’échelle de Braden, il faut additionner les scores de chaque critère. Le système de points va de plus ou moins 9 à 23. Voici l’interprétation, sous forme de tableau de l'échelle de Braden :
Score | Niveau de risque | Indications |
23-18 | Le(La) patient(e) ne présente aucun risque. | Il(Elle) est en situation d’alitement de quelques jours, pouvant bouger seul et sans problème. |
17-13 | Le risque est faible à moyen. | Le(La) patient(e) est alité de 10 à 15 heures. Il(Elle) bouge seul mais avec difficultés. |
12-8 | Le risque est moyen à élevé. | Le(La) patient(e) est levé dans la journée, mais alité plus de 15 heures. |
Moins de 8 | Le risque est très élevé. | Le(La) patient(e) est allongé dans la journée, et son état général est mauvais. |
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Sources
Prévention et traitement des escarres de l’adulte et du sujet âgé - Haute Autorité de santé