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Les phases de cicatrisation d'une plaie
On parle de cicatrisation lorsque des parties molles du corps secondaire se sont ouvertes. Ceci peut avoir plusieurs origines, tels qu’un agent mécanique externe ou encore une agression. Le processus de cicatrisation peut se faire seul, mais il arrive qu’une intervention thérapeutique soit nécessaire, comme en suturant les bords de la plaie ou en surveillant l’évolution de la plaie afin d'éviter une infection ou une surinfection.
La cicatrisation d’une plaie se fait en 3 phases :
- la phase inflammatoire ;
- la phase de réparation tissulaire ;
- la phase de maturation cellulaire.
Voyons en détail chacune de ces phases.
La phase inflammatoire
Celle-ci dure entre 3 et 4 jours et à pour vocation d’éliminer les corps étrangers et les tissus morts en quelques jours. Durant cette période, la plaie se recouvre d’un caillot sanguin. La réaction inflammatoire engendre un vasodilatation et accroît la perméabilité de la blessure. Se forme alors ce qu’on appelle l’angiogenèse. Il s’agit de la formation de nouveau vaisseaux sanguins, à partir des vaisseaux préexistants par bourgeonnement de la plaie.
Cette phase correspond à un tissu de granulation en place, qui est rouge et bourgeonnant. La cicatrisation bourgeonnante est le signal du processus de guérison. Ainsi, l'angiogenèse est ce qui permet l’apport en nutriments et oxygène des cellules.

La phase de réparation tissulaire
Il s’agit de l’étape de migration, lors duquel le caillot sanguin se transforme en une croûte grâce à la prolifération des filaments de fibrine. Celle-ci est identifiable par un enduit jaune recouvrant une partie ou l’intégralité de la plaie.
Cette croûte est un tissu de renouvellement et de granulation. Elle marque le début de l’élaboration de la cicatrice. Sous elle, l’intégralité des cellules du tissu conjonctif migrent vers le centre de la blessure. Les vaisseaux vont se multiplier et ainsi se refaire. À noter qu’il s’agit aussi d’une phase de prolifération importante de cellules, de vaisseaux sanguins et de fibres.
La phase de maturation
Cette phase, la plus longue, dure entre 2 et 18 mois. C’est lors de celle-ci que la croûte tombe et que la peau retrouve peu à peu ses différentes couches. Ainsi, le nombre de fibroblastes et de vaisseaux sanguins diminuent. La peau reste relativement blanche parce que le taux de mélanocytes met plus de temps à se reconstituer.
C’est généralement au bout de 6 mois que la cicatrice devient souple et indolore. Il arrive que des cicatrices soient disharmonieuses. Enfin, la maturation est la dernière phase du processus de cicatrisation. Sachez qu’une cicatrice continue son évolution durant au minimum 15 mois. C’est pourquoi, il est important de protéger la cicatrice du soleil.
Qu'est-ce qu'une plaie bourgeonnante ?
Une plaie bourgeonnante présente un aspect rouge. Le bourgeonnement de la plaie est synonyme de cicatrisation et montre par la présence d’un tissu en bonne voie de guérison. En effet, l’aspect de la plaie hyperbourgeonnante est le signe d’une bonne vascularisation, permettant la migration et l’implantation des fibroblastes. Sachez que lors de l’apparition d’une plaie, celle-ci est systématiquement au stade du bourgeonnement lors des débuts de sa prise en charge. Cette phase précède celle de l’épidermisation.
Ainsi, si une plaie reste au stade du bourgeonnement ou évolue vers l’épidermisation, l’infirmier(ère) en charge du suivi du(de la) patient(e) est assuré que les pansements utilisés sont efficaces. Au contraire, si la plaie bourgeonnante tend vers la fibrine ou vers la nécrose, il s’agit d’un mauvais usage des pansements. Il ne faut pas oublier que chaque pansement détient des spécificités bien précises.
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Quel pansement infirmier pour une plaie bourgeonnante ?
Le pansement pour une plaie bourgeonnante est de type hydrocellulaire à absorption importante ou interfaces ou vaseliné.
Le traitement d’une plaie bourgeonnante dépend de si elle est beaucoup ou peu exsudative. Dans le cas :
- d’une plaie faiblement exsudative, il faut utiliser un pansement de type hydrocellulaire à absorption moyenne ;
- d’une plaie très exsudative, il faut appliquer un pansement de type hydrocellulaire superabsorbant.
Selon l’étendue, la surface et la profondeur de la lésion, il faudra renouveler le pansement de la plaie bourgeonnante tous les 2 à 7 jours et ce, jusqu’à la phase d’épidermisation.
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Plaies et cicatrisation
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Sources
Aide à la prescription du pansement primaire pour la plaie chronique - Ameli

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