Gérer les émotions dans le métier d’auxiliaire de vie : enjeux et importance
L’auxiliaire de vie ou l’assistant de vie aux familles (ADVF) a un rôle central dans le maintien à domicile des personnes âgées ou en situation de dépendance et dans la lutte contre l’isolement. Les tâches de l’auxiliaire de vie sont diversifiées : elle accompagne les bénéficiaires dans la réalisation des activités quotidiennes, entretient le logement et le linge et peut aussi assurer la garde d’enfants à domicile.
L’ADVF est un soutien émotionnel et social pour les personnes fragilisées qu’elle accompagne. Pour devenir auxiliaire de vie, les compétences techniques sont indispensables pour réaliser des gestes précis et pour sécuriser l’environnement, mais les compétences relationnelles et émotionnelles sont tout aussi importantes !
Le développement de l’intelligence émotionnelle et le travail sur les émotions sont des enjeux majeurs du métier d’auxiliaire de vie. Les ADVF côtoient toute la journée des personnes âgées, en situation de handicap, des personnes malades ou fragilisées... En travaillant au domicile des bénéficiaires, elles plongent dans leur intimité et se retrouvent souvent confrontées à des situations et des histoires chargées en émotions. Apprendre à gérer ses émotions est une nécessité pour garantir le bien-être des ADVF, mais aussi pour améliorer la prise en charge des personnes accompagnées.
Compétences émotionnelles clés pour un auxiliaire de vie
Certaines compétences, comme la polyvalence, l’organisation, l’autonomie ou une bonne condition physique, sont essentielles pour exercer le métier d’auxiliaire de vie et réussir sa carrière. Cependant, les qualités émotionnelles sont tout aussi importantes !
Chez l’auxiliaire de vie, les compétences émotionnelles indispensables sont :
- la bienveillance : être dans une disposition favorable pour aider la personne, souhaiter son bonheur et lui vouloir du bien ;
- l’empathie : se mettre à la place des autres, s’identifier à eux et comprendre leurs émotions ou leur point de vue ;
- l’écoute active : plus profonde et centrée sur l’autre que le simple fait d’écouter, elle permet d’entrer dans l’univers de la personne, d’être réceptif et lui offrir une véritable attention ;
- la communication : elle permet d’accompagner le bénéficiaire et de l’aider à exprimer tous ses besoins, sans jugement, en le laissant s’exprimer et en donnant des explications claires et adaptées ;
- la gestion du stress : rester calme et travailler en étant efficace, sans se laisser envahir par ses émotions, même dans les situations stressantes ;
- la discrétion : agir avec prudence et respecter l’intimité de la personne, sans donner son avis ou émettre de jugement sur son mode de vie, son point de vue ou ses valeurs ;
- la patience : maîtriser l’attente, persévérer dans une activité et ne pas se décourager facilement.
Ces compétences émotionnelles sont essentielles pour accompagner les personnes vulnérables et ne pas se laisser déborder par ses propres émotions. La collaboration entre ADVF ou professionnels de santé ne doit pas être négligée, car elle améliore le bien-être des auxiliaires de vie en favorisant le travail d’équipe et en tissant des relations professionnelles.

Devenez auxiliaire de vie avec notre formation en ligne !
Stratégies pour apprendre à gérer ses émotions en tant qu’auxiliaire de vie
Tout le monde n’est pas expert dans l’art de gérer ses émotions, ce n’est pas grave ! Il existe des exercices et des stratégies pour faire un travail sur ses émotions et apprendre à mieux les gérer. Voici quelques exemples :
- pratiquer la communication non violence (CNV) : elle aide à se connecter à l’autre avec bienveillance et sans jugement, en 4 étapes (observation, sentiment, besoin et demande) ;
- participer à un groupe d’analyse de la pratique : pour les travailleurs sociaux, ce type de groupe permet d’échanger entre professionnels et de se questionner sur sa pratique ;
- faire une auto-évaluation ou un feedback : ces pratiques aident à faire un retour sur certaines situations et à s’auto-corriger, en réfléchissant sur ses émotions et ses réactions ;
- suivre une formation continue : en continuant à se former au cours de sa carrière, l’ADVF développe ses compétences, réajuste sa pratique et découvre de nouvelles techniques ou des points de vue différents ;
- faire une thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT) : elle aide à mieux accueillir ses émotions, en prenant la place de l’observateur, sans porter de jugement et en contrôlant les débordements émotionnels.
D’autres stratégies existent, cette liste n’est pas exhaustive. L’écriture ou la méditation sont, par exemple, deux autres méthodes efficaces pour faire un travail sur les émotions et réduire la charge émotionnelle.
L'impact de l'intelligence émotionnelle sur la pratique des auxiliaires de vie
Développé en 1990 par Peter Salovey et John D. Mayer, le concept d’intelligence émotionnelle est souvent utilisé en opposition avec le quotient intellectuel (QI). En réalité, QI et intelligence émotionnelle se complètent.
L’intelligence émotionnelle correspond à l’ensemble des capacités qui permettent de se connaître, de comprendre ses émotions et celles des autres, de favoriser la communication et de réguler ses comportements en fonction de ses émotions. Pour l'auxiliaire de vie, c'est une compétence indispensable !
Il est possible de développer son intelligence émotionnelle afin de mieux gérer les situations de stress, favoriser la régulation émotionnelle et améliorer l’accompagnement proposé aux personnes en situation de dépendance.
L'intelligence émotionnelle a un impact sur votre pratique. En la développant, vous apprenez à utiliser vos émotions et à les réguler, avec douceur et bienveillance, pour améliorer votre bien-être et celui des bénéficiaires.
La régulation émotionnelle pour prévenir la charge émotionnelle au travail
La régulation émotionnelle est donc un enjeu central du métier d’auxiliaire de vie et des travailleurs sociaux en général. Il est impossible de faire abstraction des émotions ressenties dans un travail comme celui de l’ADVF. En étant au contact de personnes fragilisées, souvent âgées, malades ou en situation de handicap, les émotions peuvent être intenses et la surcharge émotionnelle, voire le burn-out, est un risque inhérent à ce métier.
Il est très important de mettre en place des stratégies pour gérer les émotions, communiquer avec une équipe, s’autoriser à ressentir des émotions et les considérer comme un véritable outil de travail.
Une formation en alternance d’auxiliaire de vie est une solution pour aider les futurs ADVF à développer leurs compétences émotionnelles et techniques, et à optimiser la prise en charge. En suivant des cours en alternance d’auxiliaire de vie, vous apprenez à mettre à profit vos capacités personnelles, vos qualités humaines et relationnelles, grâce à une première expérience et à un suivi personnalisé. Découvrez notre programme complet !

Démarrez votre formation d'Auxiliaire de Vie en alternance 100% en ligne. Formation complète de 700 à 850 heures, alliant théorie et pratique en stage.
Téléchargez le programme de la formation ADVF en PDF

Programme formation TP ADVF
+ de 1000 téléchargements