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Par Timothé Colas
Il existe plusieurs techniques pour résoudre les situations de crise en entreprise : méthode DESC, comportement assertif, attitude empathique et autres méthodes de gestion de crise. Chaque technique est détaillée dans notre formation sur la gestion de conflits, afin de comprendre quelles sont les origines des conflits, les situations aggravantes, ainsi que les comportements et le type de communication à adopter. Le programme de formation gestion des conflits vous apprend à éviter que les tensions ne se transforment en crise et que les crises ne dégénèrent en conflits.
Dans cet article, découvrez l’importance de l’empathie, les paramètres de neutralisation du conflit, et les modes d’intervention à utiliser pour soutenir les émotions de l’interlocuteur(rice).
Sommaire
L’empathie joue un rôle central dans la méthodologie et les techniques de médiation des conflits. C’est une attitude qui permet de recréer du lien et de la confiance avec l’interlocuteur(rice). Très populaire depuis de nombreuses années, l’empathie est une notion mise à jour par le philosophe américain Carl Rogers. En français, elle est traduite, plutôt rapidement, par le fait de se mettre à la place de l’autre. Cependant, il est impossible de se mettre à la place de quelqu’un d’autre, nous ne pouvons qu’écouter et entendre ce que l’autre a à dire, avec son système de croyance et son monde à lui. La définition de l’empathie en communication se concentre plutôt sur l’effort réalisé pour chercher à comprendre ce que dit l’autre dans sa logique personnelle.
L’empathie consiste à entrer dans l’univers des émotions :
Bon à savoir
Dans une situation de conflit en entreprise, la communication empathique est indispensable, c’est la prise en compte du ressenti de l’autre. La communication empathique n’est pas une disposition, c’est une manière d’être et de se rapporter aux autres.
Notre formation en ligne complète pour gérer les conflits dans un cadre professionnel : communication, désamorçage et résolution.
DÉCOUVRIR LA FORMATIONUne fois que l’on sait quand intervenir, il faut savoir comment intervenir. Il y a deux possibilités :
Astuce
Il n’y a pas de meilleure solution, le choix dépend de la situation, de la nature du conflit, des personnalités et du statut de la personne qui fait ce choix.
Lorsqu’il n’y a que les belligérants pour résoudre le conflit, il n’y a pas d’autre choix que celui du face à face. Il est possible de téléphoner ou de choisir le mode épistolaire (lettres ou mails) pour échanger et essayer de régler un conflit. C’est un moyen de recréer du lien et d’apaiser les tensions. Cependant, les écrits laissent une trace, contrairement à la parole, et peuvent être utilisés lorsque les conflits se terminent devant le juge.
Lorsqu’il y a une tierce personne, un(e) médiateur(rice) de conflit, il peut être utile d’écouter et de solliciter chaque partie de manière séparée. Si les personnes concernées semblent apaisées et capables de se contrôler, il est possible de les confronter face à face. Mais il y a un piège dans lequel il ne faut jamais tomber : penser que les gens réagissent comme je réagirais (faire des projections). Il faut être prudent et vigilant dans son choix.
Bon à savoir
Dans les deux cas, quel que soit le choix réalisé (solliciter les parties séparément ou confronter les belligérants), il y a une part de risque et le/la médiateur(rice) n’est pas certain(e) de parvenir à la résolution d’un conflit.
La formation de gestion des conflits nous montre qu’il y a des modes d’intervention, des sortes de premiers secours, qui peuvent être appliqués dans un premier temps, dans une situation où la dimension émotionnelle est très forte. Quelles sont les ressources disponibles ?
Le langage permet de rattraper des situations de conflit en entreprise. Il est tout aussi important de montrer que les joies et les avancées positives sont entendues. Dans une situation de crise, signifier qu’il y a tout de même du bien, est une preuve d’une grande sensibilité et d’une intelligence émotionnelle. Inversement, les postures catégoriques et normatives sont à proscrire dans la gestion des conflits.
La verbalisation pour l’interlocuteur(rice) consiste à dire “je vois que tu as été touché(e)…” ou “je vois que tu es en colère…”, etc. Cela signifie que le/la médiateur(rice) a compris la situation et les émotions qui se manifestent chez l’autre. Ne pas être entendu(e), écouté(e), voire être refoulé(e), peut être une grande souffrance pour l’interlocuteur(rice). En verbalisant les émotions et les sentiments de l’autre, le/la médiateur(rice) du conflit en entreprise montre une certaine forme d’acceptation (ce qui ne signifie pas son accord avec cela, mais sa reconnaissance de la souffrance et des émotions d’autrui).
Rappel
Si l’interlocuteur(rice) est capable de verbaliser ses ressentis, il n’est pas nécessaire de le faire à sa place.
Développez vos compétences comportementales et relationnelles.
DÉCOUVRIR LES FORMATIONSComme dans le cas d’une irritation cutanée, il est déconseillé de se gratter, au risque d’aggraver le problème ; dans le cas d’une gestion de crise, il est important d'atténuer les émotions et de calmer la situation. Certaines phrases-tampons sont efficaces pour faire baisser la tension chez l’interlocuteur(rice) :
Cette technique de médiation de conflit permet de tenir les émotions fortes à distance. Cela ne veut pas dire que l’on est d’accord avec le comportement de l’interlocuteur(rice), mais que l’on comprend ses sentiments.
Le judo verbal consiste à faire le lien, dans ce que le/la médiateur(rice) dit, avec ce qu’a dit précédemment l’interlocuteur(rice). Deux expressions sont régulièrement utilisées :
Bon à savoir
Le terme de judo verbal est utilisé, car il y évoque l’idée de renverser avec les propos de l’autre, la tendance et le déroulé de la situation. Les phrases, ainsi construites, créent du lien et produisent un mouvement en commun.
Besoin de méthodes et de techniques pour améliorer vos compétences de gestion des conflits ? Découvrez notre formation gestion des conflits : prévenir les situations de crise, les résoudre, identifier les sources des tensions, comprendre la psychologie de l’interlocuteur(rice) et adapter sa communication.
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