Comprendre la toxicité des huiles essentielles

Par Hippolyte Le Dem

11 avril 2024

7 min

L’aromathérapie est devenue une discipline très utilisée ces dernières années. De plus en plus de livres sont publiés, des formations et des cours sur les huiles essentielles sont donnés, et des magasins spécialisés sont ouverts. Si les vertus de ces remèdes naturels ne sont plus à prouver, il est fait peu de cas des effets indésirables qui peuvent apparaître après l’administration de certains traitements issus de l’aromathérapie.

En effet, comment est-il possible de reconnaître une huile essentielle non toxique et une huile essentielle toxique ? Qu’est-ce que la toxicité des huiles essentielles ? Quels sont leurs impacts sur le métabolisme ? Cet article parcourt les distinctions entre l’intolérance et l’intoxication, ainsi que les signes révélateurs de toxicités, mais aussi les huiles essentielles à absolument éviter.

Définition de la tolérance

Dans le domaine de l’aromathérapie, les experts insistent sur la distinction entre la tolérance et la toxicité des huiles essentielles. La tolérance signifie que le corps peut supporter la molécule présente dans la plante. Son composé chimique peut avoir des effets secondaires, mais ils seront bénins.

Bon à savoir

Il est primordial de connaître les caractéristiques des plantes et leur chémotype afin d’éviter tout effet indésirable. En effet, pour soulager des douleurs et soigner des bronchites grâce à l’aromathérapie ou d’autres maladies à l’aide de remèdes naturels, suivre une formation huiles essentielles en ligne est indispensable.

Définition de la toxicité

Si l’on peut prescrire des huiles essentielles pour lesquelles le corps démontre une tolérance, il est contre-indiqué de conseiller une huile essentielle toxique. La toxicité d’une huile essentielle se caractérise par des effets secondaires qui vont venir perturber le métabolisme ou la peau et devenir toxiques

Important

La toxicité des huiles essentielles peut engendrer de lourdes conséquences, notamment lorsqu’elles sont neurotoxiques, comme les cétones.

On peut distinguer la tolérance et la toxicité sur la durée de leur administration. Par exemple, une intolérance peut provoquer une dermocausticité, qui s’atténuera avec l’arrêt de l’application de l’huile essentielle. En revanche, lorsque l’on utilise une huile essentielle toxique, elle peut entraîner des séquelles irréversibles, même après la suspension du traitement.

 

Aussi, la toxicité des huiles essentielles s’exprime par la récurrence d’un traitement. Une huile peut être tolérée pour une application, mais peut causer des dommages irréparables en raison d’une application répétée. 

Bon à savoir

Il existe également des toxicités en fonction de la voie d’administration. Une huile peut être tolérée sur la peau, mais fortement toxique inhalée. La lavande est toxique quand elle est ingérée, mais peut être tolérée lorsqu’elle est utilisée par voie cutanée.

Les signes de toxicité en aromathérapie

Mais alors, comment reconnaître les signes de toxicité des huiles essentielles ? Les cours d’aromathérapie sont une aide considérable pour identifier les symptômes qui démontrent la présence d’une causticité. Dans un premier temps, il convient de distinguer les apparitions d’effets secondaires en fonction de la voie d’administration de l’huile essentielle. 

 

Dans le cadre d’une application cutanée, il est possible de trouver :

  • des irritations de la peau ;
  • des rougeurs ;
  • des allergies ;
  • des sensations de brûlure. 

Rappel

Si l’huile essentielle a été inhalée, une irritation des voies respiratoires peut être constatée. 

Lorsqu’une huile toxique est ingérée, il n’est pas rare de retrouver :

  • des irritations de la muqueuse buccale ;
  • des nausées et des vomissements ;
  • des diarrhées ;
  • des troubles neurologiques. 

Pour finir, si par mégarde l’huile essentielle entre en contact avec un des deux yeux, la personne peut contracter des troubles de la vision, une sensation d’inconfort, mais aussi une atteinte ou des brûlures de la cornée. Pour retirer une huile essentielle présente dans les yeux, il est nécessaire de recourir à un corps gras.

 

Dans tous les cas, si la personne sent une irritation ou une sensation de brûlure, elle doit soit ingérer un fluide qui permet de diluer l’huile, comme du lait, une compote ou un yaourt. Le même traitement doit être utilisé en cas de brûlures de la peau, l’huile essentielle est hydrophobe, il faut alors employer un lait démaquillant, une crème ou un beurre pour le corps, ou tout autre composant qui permet d’atténuer et de mélanger l’huile.

Les huiles essentielles hormone-like

Au cours d’une formation aux huiles essentielles en ligne, vous apprendrez qu’il existe des huiles essentielles appelées « hormones-like », qui vont produire les mêmes effets qu’une hormone. La liste ci-présente constitue l’ensemble de ces hormones-like :

 

Tableau extrait de notre formation Aromathérapie - Walter Learning

 

Ces huiles essentielles sont fortement contre-indiquées pour toutes les personnes touchées par un cancer hormonodépendant, ou susceptibles d’en contracter un (s’étend à l’entourage familial).

 

Important

Le danger que représente l’utilisation prolongée de ces huiles essentielles démontre la réserve qui doit être observée lors de la prescription. Les formations d’aromathérapie en ligne servent à prendre en charge des syndromes bénins, comme le traitement des affections cutanées, mais pas des pathologies lourdes telles que les cancers.

Les huiles essentielles contenant des cétones

Il est absolument indispensable de connaître les effets de la toxicité des huiles essentielles, comme la neurotoxicité ou les huiles essentielles hépatotoxiques. Ce savoir et cette expertise se développent à travers des cours d’aromathérapie.

 

Les cétones, composé organique contenu dans certaines plantes, comme la menthe poivrée, ont la capacité d’outrepasser la barrière hémato-méningée, et se retrouvent dans le cerveau. 

Rappel

L’huile essentielle est lipophile, et le seul corps gras présent autour des neurones est la gaine de myéline. Alors, la cétone va ronger la gaine de myéline et laisser le neurone à nu. C’est une action qui est irréversible.

La menthe poivrée qui est très plébiscitée pour ses nombreux bienfaits, et peu connue pour ses effets neurotoxiques, en raison de la présence de cétone au niveau moléculaire. Parfois inhalée, appliquée au niveau des tempes, ou même ingérée, si elle est utilisée à répétition, il est possible d’observer la toxicité de cette huile essentielle. 

Important

De la même manière que pour l’ensemble des huiles contenant de la cétone, il est absolument contre-indiqué de les proposer à des personnes fragiles comme les nouveau-nés, les femmes enceintes ou qui présentent des troubles neurologiques.

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